
De la mémoire à l’Histoire
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Un matin de printemps ma mère me confie avoir connu le fils d’un pilote aviateur de la Première guerre mondiale, natif de Zibido. Travaillant actuellement sur la mémoire des morts pour la patrie de Zibido, j’ai contacté monsieur Aldo Astolfi. Il m’a accueilli dans sa résidence milanaise, dans son étude constellée de reliques et souvenirs. Il a commencé à me raconter la vie de son père et m’a révélé que celui-ci n’aimait pas parler de ses propres expériences de guerre.
Son fils m’a confié des documents personnels et des livres qu’il collectionne sur l’histoire de la Première guerre mondiale, sur l’aéronautique militaire qui relatent les combats aériens qui virent Arnaldo Astolfi triompher sur l’ennemi. Ces documents décrivent avec détails les combats, les stratégies et les noms des ennemis abattus.
L’aviateur Arnaldo Astolfi né le 6 juillet 1894, prit part à la Grande guerre en qualité de soldat du 5e régiment Bersaglieri et puis comme aviateur à la 81ème escadrille.
Le 5 novembre 1914, il est appelé sous les drapeaux et il intègre le 4e régiment Bersaglieri, il participe alors à l’entrée en guerre de l’Italie. En février 1916, il entre dans le 5e régiment et décide de suivre l’école de pilotage. Il est nommé pilote d’aéroplane le 16 juillet 1917 et le 18 décembre, il entre dans la 81ème escadrille de chasse.
Nommé caporal, sergent et sergent chef, après la fin de la guerre il entre dans la 76ème escadrille. Pendant la seconde guerre mondiale, il combat en Albanie en 1941. Fait prisonnier par les allemands, le 8 septembre 1943, alors qu’il est conduit vers un camp de travail en Allemagne, il se jette du train en traversant la Hongrie avec d’autres soldats prisonniers et se réfugie sous un clocher où il réussit à vivre pendant deux mois.
À la suite d’une délation, il est capturé de nouveau et condamné à être éxécuté. Emprisonné dans une forteresse, il imagine une évasion et monte sur un fourgon d’ordures dans lequel il se cache pour sortir. Il rejoint l’Italie à pied le 15 mai 1944.
Au début en découvrant l’histoire d’Arnaldo Astolfi, j’ai été submergé par mille doutes. Je me suis demandé si j’avais le droit d’évoquer et de rappeler à sa famille qu’il avait tué des hommes.
Mais je crois que nous devons rendre hommage aux gens comme lui, qui ont défendu notre patrie de l’envahisseur, ils ont aidé notre peuple à vivre au nom des idéaux de liberté et de démocratie. Ils ont connu
l’horreur mais aujourd’hui leur mémoire survit dans notre pays.
Pour la liberté des peuples et la paix entre les nations, nous avons encore besoin d’hommes comme Arnaldo Astolfi qui sont des exemples, des hommes de bonne volonté.
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